A l’ombre de la République

LE RÉSUMÉ Pour la première fois, après trois ans d’existence, le CGLPL (Contrôle Général des Lieux de Privation de Liberté) accepte qu’une équipe de tournage le suive dans son travail, minutieux, essentiel de contrôle des droits fondamentaux dans les Prisons, hôpitaux psychiatriques, commissariats... Stéphane Mercurio a suivi une quinzaine de contrôleurs. Leurs lieux de mission : la maison d’arrêt de femmes de Versailles, l’hôpital psychiatrique d’Evreux, la centrale de l’île de Ré, et enfin la toute nouvelle prison de Bourg-en-Bresse. Pendant ces quelques semaines d’immersion à leurs côtés au cÅ“ur des quartiers disciplinaires, dans les cours de promenade des prisons ou dans le secret des chambres d’isolement, un voile se lève sur l’enfermement et la réalité des droits fondamentaux en ces lieux. NOTE D’INTENTION de Stéphane Mercurio Dans mon précédent film « À côté » , je filmais des familles de prisonniers avant et après les parloirs en restant hors de la prison. Aux côtés des contrôleurs, ici je pénètre au cÅ“ur des lieux de détention. Je traverse le mur. Qu’y a-t-il de commun à tous ces lieux ? Comment faire respecter les droits des détenus, des malades mentaux ? Alors que tout dérive, le contrôle peut-il garantir leurs droits ? Qu’est-ce donc qu’être enfermé en France en 2010 ? À tout moment, sur l’ensemble du territoire français, les contrôleurs peuvent se rendre derrière les murs de leur choix. À toute heure, et pour la durée qu’ils jugent nécessaire. Vivre cette immersion avec le contrôle, c’est, bien entendu, voir une réalité sur laquelle la République se veut discrète. Il est extrêmement difficile - voire impossible - en France de pénétrer à l’intérieur de ces lieux. Les autorisations sont le plus souvent refusées, ou les tournages très encadrés ! Et de son côté, le public préfère les criminels à l’ombre, les fous, interdits de cité, les inutiles hors d’usage. Ils sont « fous, dangereux, pauvres ». Laissons-les là où ils ne nous gênent pas, et qu’importent les conditions dans lesquelles ils sont détenus : prisons surpeuplées ou inhumaines, hôpitaux psychiatriques sans moyens où les malades tournent en rond des journées entières, gardes à vue abusives... Ces lieux nourrissent le fantasme. Parfois, la réalité est plus banale qu’on ne l’imagine. L’horreur de l’incarcération se joue sur d’infimes petites choses, transformant le quotidien en cauchemar. Le téléphone, auquel on n’a pas accès, l’éloignement de la famille qui délite les liens, la peur de la promenade où tout peut arriver. Le contrôle mesure les détails. Il mesure également les conséquences du temps passé à ne rien faire - des journées, des semaines, des mois de vide - parce que c’est ainsi que les hommes sont détruits, humiliés, fatigués. C’est ainsi que les hommes se suicident, deviennent inaptes à la vie dans la cité, c’est ainsi que la violence s’exacerbe contre les autres ou contre eux-mêmes. LES ORIGINES DU FILM En 2008 sortait mon film « A côté », sur les familles de détenus. Lors d’une projection au Sénat, Jean-Marie Delarue, tout juste nommé contrôleur général des lieux privatifs de liberté, était présent. Quelques mois plus tard, nous nous sommes rencontrés. Il avait toujours refusé la présence de toute caméra. L’idée d’un film documentaire à la fois sur le contrôle et sur l’enfermement a séduit le contrôleur général. A ses yeux, le film précédent est la garantie que je saurai respecter ceux qui nous ferons confiance. Dès ce moment, ma liberté est totale et son engagement sans faille. Octobre 2010. La confiance que me témoigne l’équipe de Jean-Marie Delarue me permet de travailler dans ces lieux difficiles. Une fois les portes franchies nous suivons en toute liberté les contrôleurs. Nous filmons les détenus en entretien ou les patients partout où ils sont : cellules, cours de promenades, chambre d’isolement... Notre seule limite est l’accord des personnes filmées. Une grande partie d’entre elles accepte notre présence. Du fond de leurs oubliettes, ils saisissent l’occasion de se rappeler à nous. Stéphane Mercurio







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Nombre d'infractions sanctionnées en 2018
874 227
Taux d'enfermement ferme en 2010
18,4 %
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Personnes sous écrous (01/01/21)
75 021
Surpopulation (01/01/21)
9 235
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Rémunération horaire minimum (2018)
2,.03 € ou 4,57 €
Taux de détenus travaillant en prison (2018)
28,8 %
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Personels (01/01/21)
30 000 surveillants / 5 600 CPIPpan>
Budget 2021 (en millions d'euros)
3 300
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Nombre de morts par suicide en 2017
116
Taux de détenus ayant des troubles psychiatriques (2010)
80 %
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Proportion des détenus de niveau CAP ou moins (2019)
80 %
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