Animer des groupes de parole en prison, c’est tout d’abord ouvrir une brèche de possibles, à dire et à penser, dans un univers dominé par la contrainte et l’agir. Le cadre posé est certes contraignant, ou peut-être vécu comme tel par ces patients pour la plupart psychotiques, mais sa fonction de contenance offre, par là même, un véritable espace de liberté : celle qui autorise à être soi-même et à élaborer un sentiment d’appartenance. Lieu de soin au sein d’une institution réputée pour la violence de ce à quoi elle confronte, son existence est une nécessité démontrée pour l’ensemble même de la dynamique institutionnelle.
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