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Le contrôleur général veut autoriser les portables en prison

Un « facteur considérable d’apaisement » de la détention. C’est ainsi que Jean-Marie Delarue, le contrôleur général des lieux de privation de liberté, plaide pour l’autorisation du téléphone portable en prison.

Déjà intégrée à son avis du 10 janvier 2011, cette proposition a été répétée mercredi 12 janvier par M. Delarue, auditionné par la commission des lois de l’Assemblée nationale. « Je crois que, le jour venu, il faudra autoriser les téléphones portables en détention », a-t-il déclaré. En 2011, le contrôleur plaidait pour l’ouverture d’une réflexion, en précisant qu’une éventuelle autorisation devrait se faire dans un cadre de sécurité et de contrôle sûr et légitime. Il évoque désormais la piste d’un contrôle des appels à échéance régulière.

TÉLÉPHONES SAISIS, MAIS PAS EXPLOITÉS

Aujourd’hui, les téléphones portables sont interdits aux détenus, qui ne peuvent utiliser librement que les téléphones fixes accessibles dans les établissements pénitentiaires. Les conversations sur ces postes fixes sont susceptibles d’être écoutées par le personnel pénitentiaire pour raisons de sécurité.

« Nous épuisons les personnels à la recherche de téléphones portables, qui est un puits sans fond », a regretté mercredi M. Delarue, rappelant qu’aux Baumettes à Marseille environ 900 téléphones mobiles étaient saisis chaque année. D’autant que, selon lui, les portables saisis ne sont pas exploités par les services enquêteurs.

Le contrôleur a dit s’être entretenu du sujet avec des personnels pénitentiaires afin de connaître leur sentiment. « Ils m’ont dit : ça ne changera rien, mais ça apaisera considérablement la détention », a-t-il expliqué. A titre d’illustration, il a évoqué la récente mutinerie survenue à Argentan (Orne), début décembre. Une quinzaine de détenus s’étaient retranchés dans une aile du bâtiment et s’étaient livrés à des actes de vandalisme. Or, la veille, avait eu lieu, dans cette même aile, une fouille générale au cours de laquelle on avait saisi une vingtaine de téléphones portables. « Les personnes détenues à Argentan sont loin de tout. Ce qu’il leur reste, c’est le téléphone portable », a-t-il expliqué.

Lire l’enquête : Le portable en prison : mobile d’évasion

>> http://www.lemonde.fr/societe/artic...
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