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Des « dysfonctionnements » à la prison de la Santé

Télévision trop chère, procédures disciplinaires excessives, manque d’intimité aux parloirs : un rapport du contrôleur général des lieux de privation de liberté, dont l’AFP a pris connaissance samedi, épingle plusieurs dysfonctionnements observés à la prison de la Santé.

Le rapport fait suite à la visite menée, du 21 au 24 décembre 2009, à la maison d’arrêt de la Santé par le Contrôleur général des lieux de privation de liberté, Jean-Marie Delarue, et cinq contrôleurs.

Conçue au XIXème siècle dans le XIVe arrondissement, la Santé est le seul établissement pénitentiaire de la capitale. Au moment de la visite, la prison hébergeait quelque 660 détenus et 380 agents.

A l’issue de leur visite, M. Delarue et ses collègues formulent plusieurs observations. Ils constatent « la fréquence élevée du recours à un mode de coercition draconien en cas d’extraction » temporaire de la prison. Ce contrôle devrait être « appliqué avec un plus grand discernement », écrivent-ils.

En outre, observent-ils,« le nombre de procédures disciplinaires a doublé entre 2007 et 2009 sans commune mesure avec l’évolution des effectifs ».

Dans une réponse à cette visite, le garde des Sceaux Michel Mercier a rétorqué que si les procédures disciplinaires augmentent, c’est que « parallèlement, le nombre des infractions progresse ».

Le contrôleur des prisons pointe également « les conditions de visite des proches aux parloirs, liées à la piètre qualité des lieux », et qui souffrent selon lui « d’une absence d’intimité préjudiciable à la qualité des échanges ».

Quant au coût de location des téléviseurs (8,38 euros par semaine, soit 38 euros par mois), il est « prohibitif », n’hésite pas à dire le rapport.

Pour sa défense, le ministère de la Justice précise que ce coût a été abaissé à 5 euros par semaine en 2010 et 2011 et, devait, à partir de janvier 2012, passer à 8 euros par mois et par cellule.

Fin janvier, la cour administrative d’appel de Paris a sanctionné les conditions de détention à la Santé et octroyé 1.500 euros de dommages et intérêts à trois détenus qui se plaignaient d’avoir dû occuper des cellules collectives de 12 m2, partagées avec trois autres prisonniers et comprenant un WC commun.

(AFP)

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