27
novembre
2013
10h00 - 16h30
Maison des Associations
93 La Canebière
13001 Marseille
Lieu : Marseille
Les études disponibles font état d’une forte prévalence des conduites addictives parmi la population incarcérée. On peut évaluer à un peu plus de la moitié la part des personnes poly-consommatrices en prison.
Afin de permettre l’accessibilité, et la continuité des soins, il est prévu, comme à l’extérieur, que soient pris en compte l’ensemble des problèmes de santé rencontrés par les détenus pour qu’ils puissent réduire les risques liés aux consommations, mais également accéder à une prise en charge sociale, médicale (TSO et autres), psychologique, psychiatrique, et ce aux différents temps de la détention.
Par ailleurs, les services sanitaires(somatiques, psychiatriques, ELSA), la médecine de ville, les structures médico-sociales (notamment les CSAPA qui ont été désignés « référents », les CAARUD) ont un rôle à jouer dans la préparation à la sortie.
Cette diversité des acteurs, à laquelle s’ajoute parfois les difficultés d’articulation en intra, mais aussi avec les professionnels engagés dans le suivi de la personne à l’extérieur, peuvent entraver la lisibilité et l’efficacité de la prise en charge. Les éléments pouvant faire défaut portent sur l’ouverture et la poursuite des droits sociaux ou le manque des structures d’accueil spécialisées des personnes sortant de détention.
En effet, au moment de la libération, les conditions matérielles précaires, la diminution de l’employabilité, l’absence de garantie d’hébergement, la méconnaissance des droits sont autant de facteurs récurrents et aggravants pour les personnes sortant de prison. S’y ajoutent plusieurs paramètres qui conditionnent l’accompagnement à la sortie comme la date de sortie souvent aléatoire, la position pénale, les conditions de permissions de sortie, les caractéristiques du lieu de sortie (urbain / rural), les capacités de suivi à l’extérieur etc.
Face à ces multiples constats, y a-t-il des modalités d’intervention, des coopérations entre les différents acteurs de la santé et de la justice concernant les addictions,qui peuvent être mises en œuvre pour améliorer la continuité des soins des détenus ?
C’est à ces questions que nous vous proposons de réfléchir lors de cette journée.