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RECHERCHE

La dénaturation carcérale. Pour une psychologie et une phénoménologie du corps en prison

Jeanine Chamond, Virginia Moreira, Frédérique Decocq, Brigitte Leroy-Viemon, L’information psychiatrique 2014/8 (Volume 90)

Les auteurs montrent comment l’incarcération provoque une dégradation profonde de la corporéité vécue qui en altère la naturalité première. La dialectique du corps propre qui se décline entre être un corps et avoir un corps est bouleversée par le conflit d’appropriation du corps entre détenu et pouvoir pénitentiaire. Réaffirmer la propriété de son corps et son autodétermination peut passer par la pratique sportive parfois à risque mais aussi par de multiples atteintes volontaires à son intégrité corporelle. Nombre de manifestations psychopathologiques peuvent être comprises comme des modalités de réaction, de révolte et de résistance à la réification du corps contraint. À l’extrême, pour les condamnés à de longues peines, c’est le corps lui-même, réduit à une pure négativité, qui dans une réduction vertigineuse devient la prison et accomplit la dissociation du corps et de l’esprit, prison du corps qui laisse comme seul recours l’évasion par le suicide.

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