Le suicide en prison est en constante augmentation depuis les années 1970. L’ampleur du phénomène, les difficultés à évaluer ses facteurs de risque et l’insuffisance des moyens de prévention mobilisent tant l’attention des différents intervenants du milieu carcéral que celle des pouvoirs publics. Des études mettent l’accent sur l’intérêt de travaux portant sur les facteurs psychologiques participant au comportement suicidaire.
Ainsi, la dépression et le sentiment de désespoir caractérisent souvent la (...)
L’analyse longitudinale des pratiques sportives de détenus montre que les fonctions remplies par le sport en prison ne se réduisent pas exclusivement à une dimension occupationnelle et ludique. La reconstitution des parcours sportifs en milieu carcéral permet de constater qu’au cours de leur peine, des détenus s’inscrivent dans un réel processus d’apprentissage et de rationalisation des techniques sportives dans un contexte où l’accès à ces pratiques reste sélectif. Dépendant étroitement des positions (...)
Depuis la loi du 18 janvier 1994, la prise en charge de la santé en milieu carcéral est passée de la tutelle du ministère de la Justice à celle de la Santé. Le dispositif de soin en milieu pénitentiaire est donc pris en charge par le service public hospitalier et repose sur deux structures principales : les smpr (services médico-psychologiques régionaux), qui assurent la prise en charge psychiatrique...
Le contexte judiciaire spécifique de l’obligation de soin
Principe
Loi du 30 (...)
En nous appuyant sur divers travaux concernant les « écritures du moi », nous proposons de considérer une partie des graffiti relevés dans des cellules de prison comme l’expression d’une tentation autobiographique de la part des détenus. L’attrait pour la relation de certains événements de leur vie s’expliquerait par les conditions de ségrégation et de déni de leur identité. En analysant des dessins réalisés par un détenu sourd et muet de la prison de Brignoles, nous tentons de cerner la complexité des (...)
Le travail de l’éducateur spécialisé en prévention peut s’étendre à l’accompagnement de jeunes incarcérés afin d’éviter la mise à l’écart définitive. Il s’appuie sur les techniques de l’entretien et de l’écoute.
La pratique de psychologue en milieu carcéral, qui constitue une extension du champ psychanalytique sur le terrain du soin aux cliniques de l’extrême, nécessite l’invention de nouveaux cadres-dispositifs : cet article interroge l’approche psychothérapeutique de sujets présentant des pathologies de l’agir, à partir d’un cadre thérapeutique innovant, un groupe à médiation sensorielle olfactive, auprès d’une population criminelle. Le travail thérapeutique groupal à partir de la reconnaissance de l’odeur, (...)
Animer des groupes de parole en prison, c’est tout d’abord ouvrir une brèche de possibles, à dire et à penser, dans un univers dominé par la contrainte et l’agir. Le cadre posé est certes contraignant, ou peut-être vécu comme tel par ces patients pour la plupart psychotiques, mais sa fonction de contenance offre, par là même, un véritable espace de liberté : celle qui autorise à être soi-même et à élaborer un sentiment d’appartenance. Lieu de soin au sein d’une institution réputée pour la violence de ce à (...)
De nombreuses professions, autrefois essentiellement réservées aux hommes, sont aujourd’hui exercées par les femmes et mettent ainsi en exergue le plus apporté par le partage et la complémentarité des tâches entre hommes et femmes. Ainsi en est-il des fonctions ayant trait au milieu pénitencier, où la professionnalité de chacun et chacune va permettre d’analyser et de bonifier le changement en cours et le service (...)
La nourrice accueille des bébés venant de tous les milieux, qu’ils soient en bonne ou mauvaise santé. Il existe aussi des accueils concernant des bébés dont les mamans sont en prison. Constat : ce métier offre une palette de situations extrêmement variée. Et, dans cette optique, les difficultés à gérer sont toujours nouvelles, différentes. La maman incarcérée garde son bébé auprès d’elle pendant (...)
La prise en charge actuelle de la santé des personnes détenues s’effectue dans le cadre fixé par la loi de santé publique de janvier 1994, confiant au service public hospitalier la responsabilité et l’organisation des soins dans les prisons. Cette loi consacre pour les personnes détenues un droit à l’accès aux soins identique à celui de la population libre et instaure leur affiliation au régime général de l’assurance-maladie.
En quelque dix années s’est mise en place dans les prisons françaises une offre (...)